bienvenue dans l’atelier
26 octobre 1957. à‰cris, je t ?en prie, deux lignes seulement, màªme si tu es bouleversé et que tes nerfs ne tiennent plus. Mais chaque jour. En serrant les dents, à la rigueur màªme des imbécillités sans aucun sens, mais écris. à‰crire est une de nos illusions les plus ridicules et pathétiques. Nous croyons faire une chose importante en traà§ant des[...]
MARS 1946. On écrit un jour une ligne, comme à§a, parce qu ?elle vient spontanément. Comme on dirait aà¯e ! en recevant un coup de bà¢ton. Du temps passe et on relit son travail. Pardieu, mais c ?est bon. On le fait lire à un ami (et c ?est là que commence la trahison). « Bien, » dit-il, « pourquoi est-ce que tu ne le fais pas publier ? » « Tu parles[...]
après l’avoir laissé reposer, repris de nouveau relecture/correction d’entre deux ; constater le tiraillement permanent entre prose continue et séquences ultra brèves, la nécessité d’un temps de digestion du texte avant d’arriver à un équilibre de ce point de vue-là , non pas tant qu’à la recherche d’un équilibre[...]
Lorsqu’il se tut, le matin était proche, et nous nous séparà¢mes pour aller nous coucher. (Ce journal ressemble terriblement aux Contes des Mille et Une nuits, car tout cesse au premier chant du coq, et sans doute fait-il songer aussi à l’apparition, devant Hamlet, du fantà´me de son père.)
Bram Stoker,[...]
Saint-Doulchard, Avenue Pasteur
Je ne peux m’expliquer rien au monde que d’une seule faà§on : par le désespoir. Dans ce monde que je ne comprends pas, dont je ne peux rien admettre, où je ne peux rien désirer (nous sommes trop loin de compte), je suis obligé par surcroît à une certaine tenue, à peu près n’importe laquelle, mais une tenue. Mais alors si je suppose à[...]
Anh Math m’accueillera sur son blog Les nuits échouées à l’occasion des vases communicants de février. Dans l’échange de courriels qui a suivi l’envoi et la lecture de nos textes respectifs, je lui disais être de plus en plus attiré par les formes brèves. Et lui de me demander ce qui plus précisément m’intéresse dans le[...]
A Origny, et c’en est màªme étrange, pas l’ombre d’une barre ou d’un lotissement, rien que le plan en Y de deux grandes rues étirées où de petites maisons de briques s’appuient les unes contre les autres, le principal spectacle étant celui de la circulation automobile, à commencer par celle des camions. Une sorte[...]
C’est rien, et tu le sais. Pas rien qui vaille, non. Mais guère plus que les jours. C’est rien, je te dis, rien. Comme l’auberge espagnole. Que chacun ensuite y amène ce qu’il veut. Ce qu’il peut. Pas plus. Une impulsion que tu donnes. Du dedans. Toujours là que démarre le déroulé des mots. Ce qu’ils deviennent.[...]
Un mot pour saluer le travail mené par @jmlebaut avec ses élèves autour du projet i-voix. Heureux que ses élèves viennent lire les textes du site regroupés sous le mot-clé listes, les confrontent à d’autres lectures, et surtout s’en servent pour un travail de réécriture. On peut lire leurs travaux ici.
à€ Morgane, qui pose la question[...]